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Two men. One pub. [Phobos & Andrea]

Andrea Rosier
Andrea Rosier
JUSTICE
personnage
joueur
warning : Dépression | Sexe | Violence | Soumission
particularité : lycanthropie
ex-appartenance : ancien neutre
rôle : staff
âge : Trente-six années fumantes ne laissant derrières elles que sa carcasse maudite et un tas de regrets.
nature du sang : Carmin épuré coure le long de ses veines insufflant la vie à un myocarde écharné.
métier : Directeur de l'hôtel des ventes de Londres est son titre le plus pompeux. Marchant de rêves et de riens serait pourtant plus révélateur de sa fonction.
statut matrimonial : Corps rigide que l'on dit frigide aura éloigné toute épousée de sa couche, néanmoins ce n'est rien que la fabulation de l'homme pour échapper aux alliances ou autres mésalliances.
particularité magique : lycanthropie
prise de risque :
  • mon personnage peut recevoir une blessure superficielle.
  • mon personnage peut être gravement blessé.

on file since : 01/10/2022
gallions : 955
messages : 45
avatar : Michiel Huisman
crédits : Avatar: avatarandcrap
(#) Two men. One pub. [Phobos & Andrea]

Two Men. One Pub.




D’un tempérament particulièrement mauvais, Andrea ne faisait à l’évidence pas parti de ces gens qu’il faisait bon de contrarier. Cependant, en ce jour, deux personnes s’étaient volontairement fait un plaisir de jouer avec ses nerfs sans, pourtant, se donner la peine de se confronter à lui. Lâchement, ils s’étaient contentés de lui faire parvenir deux missives dont le sujet s’était révélé être rigoureusement identique. Un mariage. Et pas n’importe quel mariage puisqu’il s’agissait à l’évidence du sien. Une alliance hasardeuse avec une jeune femme qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam, mais qu’il supposait être particulièrement laide ou au moins assez imbuvable pour que nul ne se soit donné la peine de vouloir l’épouser jusqu’à présent. Fallait-il être désespéré pour contracter un accord de ce type avec un héritier venu du bout du monde ? Assurément. Il n’en doutait pas, et cela rendait la situation d’autant plus difficile à accepter qu’il avait œuvré de façon sournoise afin de ne jamais avoir à se marier.  

Il avait mis sa fierté, plus que ça, son orgueil purement masculin de côté, affirmant à qui voulait l’entendre qu’il était impuissant pour se rendre invendable sur le marché matrimonial. Qui aurait alors pu penser que quelques centaines de kilomètres auraient suffi à faire oublier à tout le monde sa misérable infertilité supposée ? Sa grand-mère avait certainement omis d’en faire part à la famille de sa très chère fiancée, et ceux-ci trop contents d’avoir trouvé le parfait parti pour y vendre leur petite fille chérie s’y étaient laissés berner. Si cette loi sur le mariage s’avérait être un cauchemar pour les célibataires de longues dates tel que lui, elle avait au moins le bon ton d’apporter moultes solutions pour ces familles en mal de mâles pour leurs filles désespérées.  

Ainsi, ces missives avaient détérioré significativement son humeur déjà fortement embarrassée par les prémices d’une pleine lune à venir. Et, assurément, s’il n’y avait eu ce diner d’affaire qui l’avait conduit en ville, il serait resté chez lui à maugréer et ruminer sa colère tout en pestant contre le gouvernement anglais et tous les croulants qui pouvaient y prendre des décisions absurdes. Au lieu de cela, il avait écourté son rendez-vous en risquant, peut-être, une petite crise extra et intra familiale en s’étant montré inconvenant et assurément irrévérencieux envers un partenaire financier des Rosier. Qu’importe, il n’était pas d’humeur à négocier quoi que ce soit de toute façon, pas plus qu’il n’avait envie de faire le plaisir de la réussite à sa grand-mère.

C’est par ces différentes raisons qu’il se trouvait assis devant un verre dans un bar au moins aussi sombre que l’était sa mine. Il avait déjà avalé d’une traite un premier verre de bourbon, et il n’était pas loin d’avaler cul sec le deuxième quand il fut bousculé sans aucune amabilité. L’alcool ambré et odorant se rependit sur sa chemise pour mieux la détremper. S’il n’avait eu l’esprit déjà quelque peu ralenti par les effets de l’alcool sur un estomac quasiment vide, il aurait sauté au cou de celui qu’il l’avait ainsi dérangé. Au lieu de cela, il leva les yeux au ciel et pesta dans sa barbe tout en reposant brusquement son verre sur le comptoir.  Il n’était pas encore assez saoul, ni encore trop sous les effets de la pleine lune, pour se lancer dans une bagarre de bar.